J’ai testé un cours de self-défense à Vimy et j’ai appris trois techniques pour me défendre
Aujourd’hui, les femmes ont les cartes en main et peuvent acquérir divers réflexes pour se protéger dans la rue, comme dans leur propre foyer. Tendances & Co a souhaité tester un cours de self-défense à Vimy pour comprendre ce « sport » et ainsi assimiler quelques techniques de défense simple.
Par Gwendoline Plée journaliste
Ici, ce n’est que du réel, on ne fait pas semblant. » Depuis 2018, William Lemaire, président du club, et Hamid Arzaghi, proposent la pratique du self-défense exclusivement réservée pour le public féminin, à Vimy.https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/showtitle/1/mdtk/01390230/zone/18/src/x3prppq/?tagparam=ROS_destination%3DTendances+Co
Une technique pour apprendre aux femmes à se défendre dans la rue ou chez elle. « Nous sommes intervenus dans le cadre des violences faites aux femmes (aux alentours d’Arras, NDLR). Nous mettons notre expérience au service de cette cause, pour améliorer la sécurité et le mental des femmes dans les situations critiques et surtout la violence, que ce soit dans le milieu familial ou professionnel », indique Hamid Arzaghi. De la légitime défense pour se rassurer et acquérir les outils et les réflexes nécessaires à sa survie.
Ne pas réfléchir
Quand j’ai participé à un cours d’essai, j’ai acquis pas mal d’informations, même si les réflexes ne sont pas venus immédiatement. Mais je me souviens très bien de plusieurs règles.
1. Garder ses distances. « À partir du moment où l’agresseur peut vous toucher, on entre dans une zone de danger et il faut savoir se défendre », nous glisse-t-on. La première technique est de tendre les bras, mains ouvertes et dire très fort « N’approchez pas » ou « arrêtez ». En criant, l’agresseur sera surpris et les personnes se trouvant autour de nous entendront notre alerte. « Les gens n’osent pas crier dans la rue, alors que ça peut faire fuir l’agresseur », recommande notre professeur.
2. Les coudes en l’air. Si notre agresseur souhaite nous frapper au visage, il faut adopter le réflexe suivant : amener ses avant-bras derrière les oreilles et fermer les coudes devant notre visage. Plus facile à dire qu’à faire ! Ce jour-là, mon cerveau a pris le temps d’analyser la situation et a réfléchi beaucoup trop longtemps. Mais mes coéquipières me rassurent : les réflexes viennent avec le temps et la pratique ! Après la posture adoptée, on peut riposter avec la main ou la jambe !
3. On déstabilise l’agresseur. Si notre agresseur se tient droit devant nous, planter sur ses pieds, une bonne manière de le déstabiliser est de s’appuyer sur ses épaules, mais l’une à la fois. D’abord la gauche, puis la droite, puis la gauche et ainsi de suite. Cette technique, devant ou derrière, devrait permettre de le faire tomber.
D’autres techniques d’évitement ont été vues lors de mon premier cours car il en existe une panoplie. L’objectif final est de ne pas réfléchir devant notre agresseur, en sachant que nous perdons « 50 % de nos moyens avec la surprise, la peur et l’environnement autour de nous ».
De la bienveillance
Ce que j’ai retenu aussi, c’est un groupe de femmes bienveillantes qui m’ont accueillie au sein du cours. Certaines se reconstruisant d’un passé douloureux et d’autres voulant se rassurer suite à une précédente agression ou pour ne pas à en subir un jour.
Un cours très bien mené par nos professeurs qui comprennent le rythme de chacune, nous réexplique les techniques s’il le faut et qui nous mettent à l’aise dès les premières minutes. Le plus ? De la bonne musique pour rester motivées tout au long de l’heure !